« sur l'autre côté de la rive, je t'attends. »

Mélusine N. Delysia

Mélusine. C'est une jeune femme complexe, tout comme son prénom. Il y eut un temps où la jeune russe souriait tout le temps, riait aux éclats, entourée d'une famille aimante, la parfaite petite idylle. Elle était souvent plongée dans ses bouquin, apprenant tout et n'importe quoi, dessinait sur chaque bout de papier qu'elle trouvait. Elle avait l'imagination débordante, peut-être même trop. C'est sans doute pour cela que ses parents ne l'on jamais cru lorsqu'elle disait avoir la capacité de voir l'histoire de certains objets, ou encore d'être vivant.

Ses parents avaient d'abord rit les premières fois, puis ils avaient commencer à penser que leur chère fille était malade. C'est à ce moment là qu'ils avaient envisagés de l'envoyer dans un asile psychiatrique. Mélusine avait dix-sept ans lorsque cela s'est produit. Puis quelques jours avant la date d'entrée dans cet établissement, elle reçut une lettre des plus étranges. Elle se rappelait encore les frissons parcourant son épiderme lors de la lecture, elle était ahurie. Il existait donc des personnes comme elle. Mais cela ne l'avait pas enchantée plus que cela. Elle avait déjà commencée à se refermer au monde. Elle ne parlait plus désormais, ou alors était-ce que très rarement. Asociale, voilà ce qu'elle était. Aussi froide que la glace elle-même. La brunette laissait un regard sombre sur son visage, s'était là sa façon de repousser les autres, de leurs enlever toutes envies de venir vers elle. Mélusine ne voulait pas leurs serrer la main, ne voulait pas leurs faire d'accolades. Pas parce qu'elle ne voulait pas avoir d'amis, ni parce qu'elle appréciait la solitude, mais simplement parce qu'elle ne voulait surtout pas voir leur passé. Qu'il soit heureux ou douloureux, c'était pareil pour Mélusine.

Elle s'était donc retrouvée dans cet établissement après avoir fuit avec seulement quelques valises à la main la maison familiale. Cette famille lui manquait, il lui semblait que ce n'était pas plus pire d'être ici ou dans cet asile étrange. Elle était « anormale » dans les deux cas. C'est donc avec ce regard sombre, qu'elle avance dans la foule. Elle prenait toujours soin de ne rien toucher, elle ne voulait pas savoir. Ce qui était plutôt ironique, puisque enfant, elle voulait tout savoir.

Malheureusement pour elle, la russe ne passait pas souvent inaperçu. Avec tous ces tatouages noirs remplis de couleurs, comment aurait-elle pu? Néanmoins, elle n'était pas certaine que quelqu'un mis à part ses professeurs connaissent son prénom, ni même le second, aussi étrange que le premier ; Naerys. Mélusine Naerys Delysia. C'était certe étrange, mais elle adorait ces noms. Il lui arrivait de se demander si quelqu'un se souviendrait un jour de ces noms.

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