L'ange de la peur

Ezéckyel Idrys Frost - 23ans - Célibataire

Ezéckyel Idrys Frost fut ce nom qu'on m'affubla à la naissance. Mes parents avaient un gout particulier pour la religion, d'où ce prénom de prophète qui flotte au -essus de ma tête tel l'épée de Damoclès. Un poids bien lourd à porter sur mes épaules. Ils avaient des attentes envers moi, c'était certain. Élevé dans la religion catholique, je fus ce petit garçon à l'allure droite et aux bonnes manièrse. Je ne manquais pas d'amour mais je ne manquais pas non plus d'autorité. À chaque faux pas sa conséquence. Voyez à quel point mon enfance fut des plus monotones.

Vers l'adolescence tout ce gâta. Mon père accentuais sur l'alcool pendant que moi je commençais ma rébellion d'adolescent. Je n'écoutais plus les ordres, j'osais marquer ma chair de tatouages et percer celle-ci de bijou. Tout ce que je faisais poussais mon père à bout. Ce fut une période moin joyeuse de ma vie car mon père commença à me battre pour ce faire respecter. Je passais mes journées à l'Exterieur pour l'éviter mais mangeais la claque une fois à mon retour. Il m'attendait toujours avec se sourire machiavélique. Je savais ce que je faisais et ce que je risquais. Ma mère en avait peur. Elle ne faisait rien pour l'empêcher. Elle osait même venir me voir après dans ma chambre pour me dire de me calmer pour ne plus manger les coups. Nous vivions les deux dans une peur. Elle plus que moi.

Un soir après m'être amusé avec une demoiselle, je rentrais par la fenêtre de ma chambre pour éviter cet homme qui n'était qu'un inconnu à mes yeux. Il était la. Assis sur mon lit, la ceinture dans les mains. Je voulus sortir par la fenêtre mais il m'Attrapa violemment par le bras pour me jeter au sol. Je n'avais que 17ans, jeune garçon frêle face à cet homme joufflus et bien portant. Il commençait à me fouetter en m'Accusant d'avoir mal agis. Me disant que je méritais cette douleur. Je n'étais plus capable d'encaisser. Quelque chose d'inexplicable ce produit. Ce fouet dans mon dos ricocha sur quelque chose de mou. J'entrouvis les yeux pour voir ces ailes noires qui c'étaient déployées dans mon dos. Mon père prit un regard scandalisé et apeuré. Oui de la peur. Je pouvais sentir sa peur. Je pouvais connaître ce qu'il avait le plus peur.

Je me levais pour lui faire face. Je me sentais fort et confiant. Comme si toute cette peur me rendait plus puissant. La porte s'ouvrit sur ma mère qui entra dans la pièce. Ce fut comme un coup de couteau dans le coeur sur le coup. Elle venait de rentrer, cette femme constituée de toutes ces craintes. Je m'abreuvais d'elle. Pour ce qui s'en suivit, mes souvenirs sont flous. Trop de pouvoirs.

Je me réveillais, au sol. Il faisait encore noir. La fraîche se ressentait dans tout mon corps. J'étais dehors sur le gazon vêtu que d'un pantalon. Quelque chose crépitait. Une odeur bizarre. Je me relevais pour avoir ce spectacle sous mes yeux. Ma propre maison en feu. Les souvenirs revenait dans ma mémoire. C'était de ma faute. Avec tout ce pouvoir sadique j'ai détruit ma famille...

Je passais les années à déambuler avant d'atterrir à Näyak. J'habitais chez des gens qui m'avaient acceuillis en échange de travaux dans les champs, quand je reçu la lettre. Ils m'avaient trouvés. Grâce à eux j'ai pu comprendre mon pouvoir. Que mes ailes s'abreuvaient de la peur des gens pour exister. Que je pouvais contrôler ces peurs grâces à ailes. Que je devais faire attention car ça pouvait me prendre trop d'énergie si je ne faisait pas attention. Me voilà à 23ans, en troisième année dans l'unité Avalon. Ce pouvoir est devenu mon arme. Est-ce grâce à mon passé? Qui sait.

Petite explication de mon pouvoir: Je suis un ange de la peur. Lors d'un transformation (devenir un ange) je peux jouer avec la peur des gens. Tant qu'il y aura de la peur, mes ailes pourront subsister. Grâce à elle je peut connaître les peurs les plus profondes des gens et les amplifier, leur laissant comme seul sentiment cette peur qui les dévore. C'est une technique qui demande beaucoup d'énergie et avec trop de peur je peux tout simplement virer fou et abuser de ce pouvoir. Je ne l'utilise donc pas si il y a trop de gens, ennemis ou amis, car je pourrais seulement tout confondre. C'est toujours une lutte de garder le contrôle sur ce pouvoir.